LE CANTONNIER ( nouvelle 67 )

Mirage au-dessus des nuages sage n 1












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LE CANTONNIER


     De riche rires d'enfants s'évadent d'une vétuste bâtisse 
où, vit une famille nombreuses en vie humaines et pauvre 
en richesse mondaine. Mais, ce dernier colportage de 
révélation ne freine en rien l'allégresse qu'ils se partagent 
dans cette charge de bonheur qui vient de leur attribuer 
leur père de famille. 
   C'est une boule de poiles, a quatre pattes qui se déplace 
avec une allure chambardent et chancelante a la fois. C'est 
cela qui détient la source du joyeux rire des enfants. Ce 
chiot, dont l'origine doit provenir du berger Allemand, 
possède une belle robe mitigé de trois couleurs brunâtre. 
Ce qui le personnalise se sont ses oreilles qu'il tente de 
pointer ; seul l'oreille de droite reste droite quant a l'autre, 
a demis plié, elle cherche une sollicitude de vitamines 
pour pouvoir retrouver cette force capable de la redresser. 
La jeunesse de l'animal ne doit pas dépasser les deux 
mois, mais, elle impose son aboiement envers nous autres 
pour participer dans nos jeux.
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    Nous sommes trois frères , je suis le plus âgé sans imposer
ma supériorité. Notre enthousiasme vibre sous le terme d'une 
convivialité commune, avec une ferme ardeur . J'ai six ans 
et mes frères me suivent a deux ans d'intervalle. Ma mère 
porte une prochaine progéniture qui l'accable. Sa santé a 
des faiblesses, mais son courage nous supporte tous les trois 
grâce a sa sagesse maternelle. Je ne mettrai pas au enchère 
l'amour que nous attribue notre mère ni celui de mon père 
car dans leur comportement navigue cette formule  de 
valeur qui donne chaud au coeur. 
   Le colportage de ce nuage de bonheur témoigne d'un 
acquittement d'amertume qu'ils ont du supporter durant les 
moments pénibles de la dernière guerre et qu'ils nous ont 
raconter.
   Faisons un inventaire de notre bien et je peux me rendre 
compte que nous ne disposons qu'un vélo rudimentaire pour 
moyen de transport, d'une table et de cinq chaises unilatérales 
aux nombreuses vis de réparations de fortune. Deux grands 
matelas de laine posés a même le sol et qui nous sert de lits. 
Un fourneau en fonte noir pour brûler du bois et y cuire notre 
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repas. Deux casseroles bosselées en aluminium ainsi que les 
cuillères et fourchette taillé dans du bois d’olivier. D'un grand 
couteau qui sert a tout et que seul le père utilise. Une armoire 
bancale où, toutes les charnières des portes se désaccouplent, 
c'est dans cette armoire que nos habits sont rangé. 
   Voila l'inventaire de notre richesse, elle ne prime que peut 
d'allégresse et pourtant notre bonheur y récolte une source 
d' où jaillissent les flammes de notre honneur. Je vénère mon 
père car, souvent après le maigre repas du soir, il m'invite pour 
l'accompagner sur son vélo et allumer les lanternes de pétrole 
placé sur les chantiers autour des tranchées creusé dans la 
chaussé.
- Tu vois mon fils, je fais cela pour avertir les gens car quant la 
   nuit se fait sombre, ils ne voient que du noir, mes lanternes les 
   avertissent de ce danger.
   Mon père me dit cela avec sollicitude et fierté. Je connais la 
leçon par coeur mais, l'écouter me vas droit au coeur. Ce 
regain je le transporte dans mes pensées comme l'image réelle 
de cette vie du monde ouvrier qui pour survivre doit travailler 
sans broncher.  Il instaure son savoir faire avec passion autant
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que le partage de sa perfection et l’ivresse sentimental de son 
travail . Nous approchons prés d'une nouvelle route encore 
chaude qui émet l'odeur du goudron par une vapeur qui la 
survole .
      - Regarde Gigi, comme le nouveau macadam de la route 
         est bien  lisse,
      - Oui papa, elle est bien plate cette route.
      - Et bien demain matin, si tu le veux, tu peux 
         m’accompagner pour mettre en route la machine a 
        vapeur; cette grosse que tu peux voir la et qui sert de 
        rouleau compresseur. Et tu d'accord ?
      - Oui papa, je me réjouis de ta proposition. 
    Ce soir la mon bonheur produit un voltage de satisfaction 
sans commentaire car il révolutionne mon comportement; 
rendez vous compte je peux accompagner mon père sur le 
rouleau compresseur , cette énorme machine qui crache de la 
vapeur et aussi haute qu'une maison ?
    La nuit se remplit de songes qui engloutissent mon 
impatience avec lenteur. Mes yeux sont a peine éveillé que mon 
père me secoue avec félicité. Je ne tarde pas par me lever et 
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m’habille avec une rapidité telle que mes habitudes en sont 
perturbées. Je n'avale pas grand chose et ne fait que de le 
questionner avec curiosité sur le suivi de la journée. Mon père 
enfourche son vélo sur lequel je prend place, avec deux 
sacoches qui m'oblige d'écarter mes jambes . C'est dans ces 
deux sacs, en toile de chanvre épais, que mon père y gare son 
mangé. Il s'y trouve une baquette de pain, une bouteille de 
bière, une thermos de café a la chicorée, un paquet de cinq 
parisienne, une tranche de saindoux enveloppé dans du 
papier journal et un morceau de saucisse fumée. Bref , me 
voila assis prés d'une étagère de victuailles qui me sert 
d'équilibre et de support. Ce fauteuil de fortune est dure, mon 
père y place sa veste de travail pour que je puisse m'y asseoir 
plus confortablement. 
   Le jour ne montre pas encore sa riche clarté et les 
flammeroles des becs de gaz dansent un rythme peut turbulent. 
Mon père fait un arrêt près d'un bec de gaz, il accoude son vélo 
qui lui sert de support pour arriver a la hauteur de cette flamme 
bleuté, il y frôle sa  parisienne qui prend feux. Pendant que je 
le regarde se servir de cette flamme lumineuse, une passante 
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porteuse de journaux vient nous surprendre ! 
         - Alors Jacquot, tu transportes de l'aide sur ton vélo ? 
         - Oui Matilte, c'est mon fils aîné et il m'accompagne 
            pour la journée.
         - Il en a de la chance ce garçon de pouvoir suivre son 
           père a son lieu de travail ! 
    Oui, j'ai de la chance et cet avantage me gave de référence. 
Nous voila sur notre chantier et les préparations peuvent 
commencer. Mon père cherche des petits morceaux de bois 
qu'il place dans le fourneau de la machine a vapeur puis, il 
l'arrose de pétrole qu'il a cherche dans une lanterne, avec la 
parisienne il attise le feux en soufflant légèrement. Puis il 
accouple un tuyau d'eau avec la colonne qui se trouve non 
loin et le réservoir de la machine a vapeur. Nous ramassons 
les lanternes a pétrole puis nous attendons les collègues de 
l'équipe de voirie.
   Dans le réservoir de la machine a vapeur, l'eau prend vie , 
elle se met a bouillir. Mon père me fait comprendre qu'elle 
doit épouser une température qui dépasse les quatre vingt dix 
degrés et ce sera qu'a partir de cette marge la qu'elle laisse 
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échapper le volume de son surplus de puissance en une vapeur 
réprimande qui grogne une invitation par un sifflement 
audacieux et envoûtant. Le monstre d'acier se réveille avec 
une sévérité sans recule car mon père ne tarde a prendre en 
main les commandes de cette masse volumineuse faite de 
rouleaux d'acier.
   Je me place sur la petite marche qui sert de place pour guider 
cette impressionnante montagne métallique. La manipulation 
se fait avec l'aide d'un grand volant en bois lisse qui permet 
d'embrayer la force motrice responsable de la vibration de 
tout l'arsenal. Une vapeur, au caractère sifflotent  un rythme 
musical, met en mouvement ce monstre d'acier. Il y a peu de 
place pour être a l'aise , juste une largeur de deux pieds l'un 
a coté de l'autre. Ma grandeur d'enfant me permet d'y prendre 
place mais mon père a de la peine pour y placer ses deux pieds. 
Une cloche est  actionné par une corde pour prévenir les
personnes sur notre route quant on change de direction. Je 
retient encore cette règle de sécurité qui oblige le conducteur 
de placer aux quatre extrémité de cette masse roulante des 
drapeaux rouge indiquant que le véhicule est en mouvement.

La vitesse maximum ne dépasse guère le pas de l'homme mais, 
prudence oblige car cette montagne ne s’arrête pas aussi 
rapidement. 
    Pour le moment nous damons la route faite avec du concassé,
 la première couche avant le macadam ; notre passage fait 
remonter le sable qui se trouve mélangé dans le concassé. Il 
naît une surface lisse, qui ressemble a l'étendu d'une plage de 
sable fin ; cela me fait rêver de jeux et d'une construction de 
château de sable . Mais je dois garder toute mon attention sur 
une réserve avec réprimande pour toute personne venant a se 
placer sur notre parcoure. Je questionne mon père avec une 
profonde inquiétude,
     -  Papa a quel moment dois je faire tinter la cloche ?
      - Lorsqu'une personne se trouve sur notre parcoure !
      - Sur notre parcoure ?
      - Oui car on peu l’écraser, il ressemblera a une pâte lisse . 
   J'ai beau regarder devant moi, la montagne d'acier ne me 
laisse aucune chance de visibilité en marche avant mais en 
marche arrière, la, je suis maître de mon regard mais, 
personne ne tente de couper notre chemin ? 
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   Le flux des camions provoque un nuage de poussière 
et nous n’avons pas beaucoup de temps pour faire une pose. 
Avant nous, des chargeurs étalent ce que verses les camions 
ont déversé puis c'est a notre tour de passer sur ce qui vient 
d’être étalé. La journée se termine et ma fatigue cumule des 
défaits persévérant. Je suis très content de pouvoir retrouver 
mes frères, non pas par le poids de la fatigue mais pour leur 
raconter mon aventure.
     Les années passent et le vieillissement de mes histoires 
jaunissent comme le papier sur lequel j'avais rédigé ces écrits. 
Je raconte a mes petits enfants ce passage de bonheur et de 
découverte qui m'avais laissé la trace d'une enfance joyeuse 
et riche en émotions. Laissons s'évader le passé vers l'oublie 
de la réalité car personne ne veut revenir en arrière, en ces 
temps la, le travail était rude mais aussi notre grande joie. 

JJM 


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Auteur Mutz Jean Jacques écrivain amateur.
Ecrit le 14 02 2011, remis a jour le 13 08 2020.
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