LE RACCOURCIE ( nouvelle n 88 )

Mirage au dessus des Nuages  sage n 1



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 LE RACCOURCIE

             ( - Allons nous baigner, car il fait beau et chaud, l'eau 
doit avoir une bonne température ?) 
      Notre enthousiasme nous nargue et notre ambition 
d'enfant, résonne comme les tout grands.  Ce jour la, nous 
prenons la décision de nous aventurer dans la piscine a 
l'extérieur de la ville . Pour y accéder, nous avons la possibilité 
d' emprunter un parcours qui longe une rivière, cette intention  
rallonge le parcours par rapport a  l' autre chemin qui nous 
permet un gain de temps de bien dix minutes . Avec nos dix ans 
de moyenne d'âge, le danger n'a de résonance. Gagner du temps 
 c'est l'enjeu du moment. Notre  groupe d'enfant se divise car 
certain préfèrent faire un détour, il y a danger sur le raccourci.
 Je fait partie de ceux qui  décident  de prendre  le chemin le plus
 cour celui qui  traverse une voie de chemin de fer. 
                           Mon hésitation dénonce un doute  je ne veux point 
me sentir blâmé  devant mes collègues , je décide de  suivre ceux 
qui prennent le raccourci . Notre gaieté vas bon train et comme 
des pinçons joyeux , notre démarche ne rencontre d’hésitation . 

 Une petite  porte verte en fer, retenu par une pression dut a un 
ressort , nous donne lacet ; sur cette porte un écriteau signal qu'il 
y a danger, rien ne nous interpelle. Il y a encore un panneau  
indiquant, par la présence d'une image où  deux trains se croisent,  
qu'un train peut en cacher un autre ? Cette pancarte nous met en 
hésitation, mais, comme nous ne voyons aucun trains, ni sur 
notre gauche, comme sur la droite,  nous décidons pour la 
traverse de ce long pond sur lequel quatre voies de chemin de fer 
enjambent. Depuis la ville on a remarqué  que la vitesse des 
trains  ont vive  allure car cette longue ligne droite permet une 
pointe sans ralentir. La répétition de ces passages sont écarté 
d'environ dix minutes. 
  Comme le dernier train venait de passer il y a de cela deux 
minutes, on a le temps de faire la traverser de ce pond . Les 
quatre voie de chemin de fer acier brille comme de l'acier polie . 
Une forte température fait remonter des vapeurs provenant des 
travers en bois de chêne ; ces ondes dansent au dessus des rails. 
Le concassé noirci ,  qui comble  les travers , est parsemé de 
graisse gluante. Cette sorte de mélasse dégage une odeur 
désagréable.  Nous marchons sur les traverses en bois , avec de 
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grand pas et a chaque traversé d'une voie, notre regard observe 
ci un train n'y est engagé. Enfin, nous voila de l'autre coté du 
pond qui nous parait bien long. Nous ne manquions de respect 
envers le danger que nous venons de passer et jurons qu'au 
retour nous passerons par le détour. Presque tout le monde a 
passé, a part un camarade qui pour donner a notre action un 
surplus de curiosité,  reste pour observer les aiguillages qui 
changent automatique de position. Il nous fait comprendre qu'il 
vient nous rejoindre quant la manœuvre de l'aiguillage c'est fait. 
     Au loin, le bruit striant du frottement métallique d'un train se 
fait entendre. Je retourne sur mes pas pour avertir mon 
camarade Daniel qui se trouve encore sur la voie du chemin de 
fer. Nous crions tous pour que Daniel  nous rejoint. Rien n'y fait,
 j'arrive a l'entrée de la voie ferre. J'ouvre la barrière métallique 
qui résiste a la pression imposé par un ressort, puis, je remarque 
que sa jambe reste coincé entre l'aiguillage . Le train se rapproche
 je le distingue sur ma droite. Daniel tire de toute ses forces sur
 sa jambe, mais, rien ni fait. Le train se rapproche au loin. Mes 
camarades viennent tous prêt de la  porte métallique, je suis resté 
a l'entrée du chemin de fer et retiens mes camarades de classe. 
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Notre impuissance reste vierge de tout action ; notre stupéfaction 
nous prive de tout aide . Nous crions tous de vive voix pour que 
Daniel se libère de son piège. La masse métallique se rapproche 
en sifflant un air striant . Notre sang se glace , nous devenons les 
témoins d'une condamnation a mort programmé. La vitesse du 
train ne laisse aucun répits et le bruit de la mort ne rencontre 
d'écot. Le train n'a laissé que des lambeaux de chair de tissus 
et d'ossement.
     Personne n'a expliqué le pourquoi de notre parcours aux 
enquêteurs .


JJM
Auteur Jean jacques Mutz.
Ecrit le 17 02 2012, remis a jour le 03 05 2020. 
A ce jour 17 02 2012 , 8 661 lecteurs.
A ce jour, 03 05 2020, 120 834 lecteurs.

Commentaires

question du jour, être pressé n'est ce pas un danger ?

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