SOUS L'OMBRE DU NOYER ( poésie n 93 )

mirage au dessus des nuages sage n 1




SOUS L'OMBRE DU NOYER


Son ossature est comblé, par le poids de la neige s'y figé.
Son ombre reproduit la configuration d'un être sur-mesuré.
Je le crois mort, ou asséché, en le regardant ainsi dénudé.
Je lui coupe une branche, en silence, il se met à pleurer.
La fonte de neige fait réapparaître tout son tenant de vie.
Des visiteurs y trouvent leur convenance, avec leurs nids.
Les feuilles apparaissent, l'ombre majestueuse s'agrandit.
J'y retrouve une fraîcheur, digne de mon plus fidèle abri.
C'est la chaleur environnante qui guide mes pas vers lui.
Des vers prennent forme, uni, avec mon arbre, je les écrits.
Le rêve m'entraîne, j'aperçois l'avenir, marque de souci.
J'y vois grandir des noix, le signe qu'il n'est pas ennemi.
Sa verdure culbute, les feuilles tourbillonnent, meurtries.
Mortes étalées elles éveillent l'odeur, sous bois tapis.
L'année s'est vite écoulée, j'en suis encore tout surpris.
J'ai peur, s'ils le coupaient, de ne plus parler de lui.

JJM

Auteur Jean jacques Mutz.
Ecrit le 26 05 2009, remis a jour le 09 05 2020.

Commentaires

Osemaude a dit…
Qu'il est majestueux ton noyer...
Sa description est vivante.
Je regarde le mien dans le verger, c'est le même... :-)
Bravo JJ
Bises amicales

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