LA CORBEILLE DE LA SLOVÉNIE (nouvelle 31 )

Mirage au dessus des nuages sage n 1














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.LA CORBEILLE


  Un ruisseau reste libre quant rien ne le 
guide vers une destination contradictoire.


   Le soleil frôle le zénith et les grillons 
vocalisent leurs sentiments dans une 
sérénade de compliments. Notre marche 
devient fatigante car cette chaleur se 
réverbère sur les grosses pierres de marbre 
rose, fardé de filaments noir. 

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   Les lézards profitent de cette aubaine 
pour  réchauffer leur peau froide aux 
bienfaisant rayons de soleil. Les serpents 
se lézardent sur des plates bandes brûlante 
des rochers qui jalonnent sur notre chemin. 
Cette chaleur sereine provoque une vague 
dégourdissement . 
   Le but que nous suivons est intentionnelle 
par la découverte de cette île  de la 
Yougoslavie. Au nombre de quatre, le fruit 
de notre courage n'a pas de démérite. Dans 
le village où nous passons nos vacances, 
toutes les fenêtres sont clos. Une sieste 
évoque l'absence de tous les habitants. 
Les figues mûrissent et leur feuilles 
forment une étendu  d'ombre agréable
sur les tables. 
   La population se laisse entraîner par une
léthargie qui impose la sieste. Cette chaleur
nous impressionne pas car notre 

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inconscience cogite une responsabilité 
indigne a la marche. 
   Il doit être 15 heures , personne ne vient 
mélanger nos pas . Notre gourde sonne le 
creux et aucune source d'eau ne coule. On 
presse le pas pour retrouver la fraîcheur de 
notre chambre a l’hôtel.
   Devant nous, un vieille homme se déplace 
avec lenteur en prenant appuis sur une 
canne. Ce tuteur l'équilibre mais frêne son 
déplacement. Notre politesse fait vibrer 
quelques mots dans notre langue maternelle.
    -  Bonjour Monsieur. 
    Ne point récolter de réponse ne nous 
surprend pas car dans ce pays totalitaire, 
personne n'exprime de sympathie envers son 
voisinage. Les vacanciers sont des curieux 
et leur richesse perdent d'égarer son temps . 
Chaque Habitant germe une résille de 
méfiance envers nous autre en créant un 

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vide d'expression.
   -  Bonjour mes Dames et Messieurs .
  Cette réponse nous surprend ? Un autre 
Français sur cette île de la mer Adriatique ?
    -  Êtes vous Français Monsieur ?
    -  Non Monsieur, je suis un Yougoslave 
       de la Slovénie
     - Vous avez beaucoup de mérite car 
        votre Français me flatte
    -  Je vous remercie de votre flatterie et 
        rencontre dans votre politesse la marque 
        de votre sagesse.
    -  Cela vas de paire pour vous Monsieur, 
       vous savez que c'est par la flatterie que 
       démarre le bon crue d'une conversation 
       révélatrice.
     - La révélation ne dépend que du dialogue 
       que nous allons entamer, je crois que 
       votre curiosité est comblé par ce beau 
       paysage qui nargue votre séjour.

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     - Effectivement, monsieur, l'instruction 
       dépend de ce que veut bien apprendre 
       l'individu. Pour l'instant j'ai visité des 
       petites entreprises de confection qui 
       me paressent rudimentaire et différente 
       des nôtres. Celle ou celui qui produit la 
       matière première gagne plus que celle ou 
       celui qui occupe un poste dans un 
       bureau entouré de paperasserie. En 
       France c'est le contraire, celui qui se 
       dépense physiquement n'a pas de 
       rémunération équitable pour son effort. 
       Par contre celle ou celui qui verbalises 
       intellectuellement la conception du produit 
       gagne jusqu'au double voir le triple du 
       salaire de l'ouvrier producteur.
   La lenteur de son pas me distance de 
mes compagnons. Ma femme me fait signe 
de la rejoindre, je contre signe et continue 
de discuter avec cette homme. Allons nous

refaire le monde ? 
    Sa timide progression lui donne du 
mouron. Il halte son pas pour prendre place 
sur un énorme rocher qui surplombe une 
vaste colline. Notre vue s'égare vers 
l’immensité d'une mer bleuté et huileuse. 
La verdure environnante se compose de 
figuiers, d’oliviers, d'amandiers plus que 
centenaire. Ils poussent sauvage entre les 
rocailles d'une blancheur incontestable. 
De nombreux moutons, libre comme le vent, 
s'épanouissent autour de nous. Ils paissent 
une herbe invisible a nos yeux. Des oiseaux 
tout jaune, de la taille d'une grive, tente de 
s’approprier une éventuelle proie de cette 
terre sablonneuse. 
  Une pétarade mécanique tapote sur l'étendu 
de cette mer calme, comme un moteur diesel 
a un piston. 
   Je guide ma recherche et découvre au loin, 

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un petit navire de commerce . Repéré, il 
vient de dénoncer sa venu. De nombreux 
récifs l'obligent d’être attentif. Il les contourne 
adresse et respect dans un savoir faire plus 
que parfait . 
    Le tapotement du moteur se rapproche, 
plus personne ne parle. Il se trouve encore 
loin, ce petit navire mais la mer porte chaque 
bruit tel un souverain dénonciateur. Un vide 
d'expression s’impose. Les murs ont des 
oreilles que la mer porte a merveille. 
    Le vieillard me fait des signes de ne rien 
dire, comme ci une maladie contagieuse 
emporte notre conversation vers ce bateau 
chargé a ras bord de sable. 
    Ce petit navire flotte avec justesse sur 
cette eau claire. Entre le pond et l'eau il n'y 
a place que pour une petit main d'enfant.
   En faisant circuler mon regard, j’aperçois
un vieux véhicule de l'armée Américaine, 

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rouillé. Un vestige de la dernière guerre 
mondiale, un GMC sans roue. Il est calé 
sur des socles en béton. 
  Le monsieur au grand age me dit que 
cette mécanisme consiste de moudre les 
caillasses en du sable utile pour la 
construction. Un tapis roulant permet de 
charger un éventuelle bateau. Cette 
exploitation est livrée a l'abandon, je 
pense ? 
   Des mouettes suivent le petit navire 
dans un tintamarre brillant. Leurs 
comportements  se traduit par des 
plongeons surprenant, derrière les 
vagues du petit navire. Autour de nous 
de grands lézards se permettent de sucer 
le cuir de nos chaussures de marche.
   Le bateau disparaît derrière une haute 
falaise blanche pour ne laisser qu'un sillage 
de petite vaguelettes impondérable devant 

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l’immensité de cette étendu bleuté et 
vierge de tout soupçon. 
   Le vieille homme reste muet par politesse, 
pour que renaît de nouveau ce silence de 
velours. Nos sentiments se sont égaré 
quelque part, entre le ciel et la mer, entre le 
regard de nos pensées et la beauté de notre 
liberté. Je me rapproche d'un figuier pour en 
cueillir quelques fruits mure, qui, après les 
avoir tâté glissent sur mon palais . 
   J'apprécie cette lassitude comme le 
charme de ma béatitude qui vernit a volonté 
le savoir de la loyauté.
    -    Êtes vous a la retraite Monsieur ?
    -    Qui cela fait déjà cinq années que le 
         temps du travail n'est plus présent. 
         L'on prêtant que la retraite est la 
         dernière porte de sortie et que dans 
         cette branche la l'on ressent le plus de 
          mortalité . Vous ne le pensez pas vous ?

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    -    Lorsque l'on travaille il y aussi de forte 
         chance d'avoir un accident mortelle.
    -    Mais que ce passe t'il  dans ce cas pour 
         vous en France ?
    -    L' accident de travail entre dans un statu 
         particulier et une caisse attiré. Son chef 
         d’entreprise risque une forte amande 
         parfois même de l'emprisonnement. 
         Une enquête définie la responsabilité de 
         l'un ou de l'autre, ci l’accidenté a 
         consommé de l'alcool il est responsable 
         a part entière. Et chez vous comment 
         cela se passe ? 
     -   Nous avons la même conception mais 
         la caisse c'est l'état et l'état ne laisse pas 
         passer cela comme étant un banal 
         accident, le chef de l'équipe risque aussi 
         une condamnation. Il arrive très souvent  
         que la victime doit prendre en charge 
         toute sa responsabilité ce qui le prive de 

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         toute indemnisation d’invalidité s'il et 
         reconnu responsable.
   J'écoute sa confession avec ristourne et,
   -     Vous savez Monsieur , ce n'est pas 
         seulement dans votre pays que cette 
         théorie existe.  Chez nous aussi la 
         chasse est ouverte aux accidents de 
         travail. Mais, vous qu'avez vous fait 
         comme métier dans votre passage active ?
   -     J'annonçais la pluie et le beau temps à 
         la radio de Zagreb, je suis un menteur 
         souvent je prévoyais ce qu'il ne fallait 
         prévoir.
   -     Vous avez fait cela durant combien de 
          temps ?
   -     Depuis la fin de la seconde guerre 
         mondiale jusqu’à la porte de ma retraite.
   Un moment de silence plane autour de 
nous ; on est pensif pour lézarder vers une 
convergence commune. Le vide se mut 

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avec nos âmes et nos réactions suivent un 
tracé indécis. 
    A l’horizon le ciel épouse le bleu de la 
méditerranée. Aucun vent ne joue avec la 
moindre brindille , la plus petite paille de 
blé ressemble aux les fin cheveux grisâtre 
de ce vieille homme.
    Je pense que mes compagnons sont 
parvenu  sur les quais du petit port du 
village. L’importance de leur avance nous 
eut éloigné de plusieurs kilométriques. Le 
vieille homme reprend sa canne pour s'y 
appuyer et retrouve l'aisance de sa sûreté. 
Nous continuons notre avancé avec fierté 
et satisfaction. Au bout de trois cent mètres, 
le vieillard atténua son pas puis me prédit 
d'une triste voix,
   - La tristesse de ce pays guidera notre 
     avenir vers un but incertain. L'argent 
     perdra de sa valeur car l'onde d'une 

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     doctrine contradictoire fermente une 
     multitude de controverses. Le goût de 
     l'activité salariale ne répondra a celui 
     du juste prix. Je me permet de faire 
     une comparaison avec ma rente et 
     celui de la valeur de l'argent Allemand. 
     Je peux me rendre compte que je ne 
      possède qu'a peine trois cents DM 
      par mois . Je ne suis pas a plaindre 
      mais je remarque que nos Dinars 
      s'envolent en friche a telle point que 
      l'histoire que je vais vous rapporter 
      représente la défaite de mon pays.
         Dans une famille riche de trois 
      enfants ou le couple travaille, une 
       maladie vient perturber la situations 
      familiale. La mère doit être hospitalisé 
      suite a une maladie grave. Le transport 
      est hors de prix ; la famille décide de 
      s'y rendre a pied. La femme eut préparé 

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      une valise de vêtements, très lourde 
      pour sa personne et, une corbeille pour 
       y rancher la somme de Dinars 
      nécessaire pour payer certaines 
      obligations a  l’hôpital. La corbeille est 
      remplit a ras bord comme le bateau que 
      nous venons de voir. Le risque de 
      débordement peut faire outrage; ils 
      recouvrent leur valoir d'un vulgaire tissus 
      blanc de peur que cette richesse s'envole. 
      Chemin faisant, l'homme porte la lourde 
      valise et la femme s'encombre d'une l
      légère corbeille,  remplit de Dinars en 
      papier. La longue route provoque une 
      fatigue  incontournable dû a la la malade. 
       La jeune femme peine avec ses douleurs. 
       Il faut reconnaître que de transporter une 
        corbeille aussi encombrante n'est pas de 
        toute facilité. 
       Elle implore son mari de l'aider a marcher. 

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       Ils abandonnent cette corbeille aussi 
       encombrante sur le bas coté de cette route 
       national. Il fut convenu que ce sera plus 
        tard que le mari reviendra la récupérer. 
        La santé de sa femme vaux plus que 
        tous l'or de ce monde. Deux heures ont 
        passé , la  femme a pris place dans une 
        chambre d’hôpital. Son mari retourne a 
        la fameuse corbeille. Il pense  ne plus 
        trouver la corbeille le ballot et ses  
        Dinars. La corbeille a disparu et le
        ballot aussi quant au Dinars ils sont
        éparpillé, il suffit de les ramasser. 
   La moral de cette histoire c'est que les 
Dinars n'ont d' importance la corbeille en 
valait bien plus. 
   Le vieille homme me regarde d'un air 
triomphateur car il vient de me soudoyer 
des arguments qui priment la loyauté de 
mon attention. Telle une arpette de 

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couture, sans fil a coudre, je continu de 
l’accompagner sur son chemin en me 
taisant par respect . Ses lèvres font 
renaître des sentiments rebelles gardé 
en sourdine durant de nombreuses 
années. Il continu son récit  dans une 
complainte ressemblant a un verdict abrogé. 
  -   Un soir de fête, après avoir ingurgité de 
      l'alcool de figues, plus que de coutume, 
      notre famille se laisse emporter vers 
      des expressions exprimé dans notre 
      langue Slovène, celle de nos ancêtres. 
     Personne du groupe  ne s'est méfié de 
     l'autre et notre joie vibre comme une 
     allégresse digne d'un pays libre de toute 
      expression. La fleur de la liberté illumine 
      notre soirée. Pour nous aucune couleur 
      n'égare des interdictions qui prime la 
      répression. Notre fête se termine tôt 
      au petit matin , a la levé du jour. C'est 

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      dimanche et il me faut un peu de 
       sommeil pour faire par la suite un tour 
       a l'église. Après vingt minutes ma femme 
       me réveille. Son visage médusé me 
      choque. Deux hommes de forte corpulence 
      de la police, l'accompagne. Je me lève 
      avec hâte et incertitude . Pas vaillant sur 
      mes pieds la police m'attache mes mains 
      dans le dos et me dirige vers un véhicule 
      militaire. Mes pensées se brouillent , je 
      ne sais quel peut être le sujet de mon 
      arrestation ? Je porte un fardeau qui me 
      donne du mourons, mais lequel ? Mon 
      transport se termine dans la mairie du 
      village, la, ils rédigent des lignes de 
      rapports insensées.  Je suis inculpé 
      d'avoir prononcé des blagues dans 
      notre langue maternel, celui de la 
      Slovénie ? Je viens de commettre 
       une infraction qui humilie la langue 

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       Yougoslave ? L’intolérance a fait vibrer
       sa puissance par une condamnation 
       qui consiste de boire un litre d'huile de
       foie de morue. Mon estomac fait volte 
      face et durant dix journées désabonner, 
      je n'arrive a me retenir. Cette réaction fut 
      très humiliante.
    L'on se rapproche du village et le vieille 
homme épouse un silence dénonciateur. Je 
l'eus salué avec respect, dans mon coeur 
un sentiment de satisfaction pour son 
histoire. Ma réflectivité sur la liberté 
d'expression de mon pays reste vierge de
prédiction. Un vide comble notre différence 
le vieille homme a eut le courage de me 
le raconter cette belles histoires. 
   Le manque de liberté d'expression dans 
certains pays reste actuelle.

JJM

Nouvelle en cour de construction des 
changements peuvent suivre.
 Auteur Jean Jacques Mutz écrivain
amateur. 
Ecrit le 19 10 2010, remis a jour le 14 09 2019
A ce jour, 14 09 2019, 115 172 lecteurs.
A ce jour, 02 05 2021, 149 649 lecteurs.
A ce jour, 06 03 2022, 168 008 lecteurs.









































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